Décrit pour la première fois en 1943 par le pédiatre viennois Hans Asperger puis mis en valeur par la psychiatre Lorna Wing en 1981, le Syndrome d’Asperger fait partie des Troubles du Spectre de l’Autisme. Reconnu officiellement en 1994 par le DSM-IV, le Syndrome d’Asperger est finalement « remplacé » par l’appellation « Forme Légère du Trouble du Spectre de l’Autisme de niveau 1 » lors de la publication du DSM-V en 2013 aux États-Unis.
En ce qui relève de la Symptomatologie, les classifications internationales s’accordent sur les caractéristiques principales suivantes :
Des difficultés dans le domaine des relations et des interactions sociales : se faire des amis, comprendre les règles tacites de conduite sociale et les conventions sociales, attribuer à autrui des pensées ou se représenter un état émotionnel.
Une difficulté à reconnaître les émotions et à les gérer.
Des particularités dans la communication verbale et non verbale : ton de la voix, langage précieux, difficulté à comprendre les métaphores, le sens figuré, l’ironie, contact oculaire pauvre, difficulté dans la conversation et la réciprocité émotionnelle.
Dans le domaine de la compréhension : le détail prime sur le global, des difficultés d’accès au sens, une compréhension basée essentiellement sur des moyens visuels ou tactiles et non abstraits.
Des intérêts restreints (en nombre ou très forts en intensité, répétition de cet intérêt).
De la maladresse motrice.
Un besoin de routine et une difficulté d’adaptation aux changements et aux imprévus, une tendance aux comportements répétés et stéréotypés.
Des perceptions sensorielles souvent exacerbées, par exemple hypersensibilité au bruit, à la lumière, aux odeurs, intolérance à certaines textures. Cette surcharge sensorielle peut varier en intensité et dans le temps.
Il est également important de souligner le fait que les personnes atteintes d'autisme de niveau 1 maintiennent souvent une qualité de vie élevée avec peu de soutien. Ce dernier prenant généralement la forme d'une thérapie comportementale visant à améliorer les aptitudes sociales, les capacités de communication, mais aussi à développer l’apparition de comportements positifs.
Comme il n’est pas accompagné par un retard mental, le diagnostic du Syndrome d’Asperger reste très complexe. Qualifié de « Handicap Invisible » ce Syndrome est beaucoup plus difficile à mettre en évidence à l’âge adulte qu’au cours de l’enfance.
Cependant, dans tous les cas, il est nécessaire de réaliser un Bilan Psychométrique complet afin d’écarter toute suspicion de déficience intellectuelle et il convient également de réaliser un bilan Neuropsychologique permettant d’investiguer la qualité du langage, pour écarter la présence d'une altération de ce dernier, mais également des compétences de Perception Sociale.
Enfin, après la remise d’un Compte Rendu détaillé étayant, ou réfutant l’hypothèse de la présence d’un Syndrome d’Asperger chez la personne testée, la famille de l’enfant, de l’adolescent ou bien l’adulte, devront se rendre auprès d’un Neuropédiatre, d’un Pédiatre ou encore d’un Pédopsychiatre ou d’un Psychiatre, seuls habilités à établir un diagnostic reposant sur les éléments mis en évidence par les différents Bilans réalisés.